Hyper spécialisation ou polyvalence : la grande interrogation de la sécurité informatique
J'aurais pu mettre le titre suivant : La grande interrogation du numérique...
C'est une question qui se pose depuis de nombreuses années : faut-il devenir expert dans un domaine ou être polyvalent (quitte à ne pas maitriser tous les domaines) ?
Un peu d'histoire
Au commencement, il y avait un système central et des consoles d'accès. Toutes les compétences étaient nécessaires sur le systèmes central, les consoles étant uniquement utilisé par le métier comme outils. L'arrivée du numérique tel que nous le connaissons actuellement a quelques peu chambouler cet organisation. Tout le monde possède des outils numérique et ils sont tellement simple a utiliser que tout le mode le fait !
De fait, les directions de système d'information se sont mis en place pour accompagner les utilisateurs. Dans un premier temps, ces DSI se sont occupées à gérer les incidents que rencontraient les utilisateurs. Petit à petit, elles sont devenues maitre d'oeuvre, puis assistantes à maitrise d'ouvrage. Ces deux nouveaux métiers sont apparu rapidement et n'ont pas laissé les DSI s'organiser pour gérer ces nouvelles activités. On se retrouve donc aujourd'hui avec, d'une façon générale, des personnes gérant les incidents et d'autres gérant la maitrise d'oeuvre ainsi que l'assistance à maitrise d'ouvrage.
Sauf que... Les compétences n'ont pas suivi ce chamboulement. Les techniciens informatique embauchés pour résoudre les problèmes ont été mise à contribution pour faire la MOE et l'AMOA sans avoir forcément eu l'opportinuté (ou le désir) de se former à ces nouvelles disciplines.
Quel est le problème me direz-vous ? Et bien, le manque de compétences. N'allez pas croire que je blame les techniciens (ou ingénieurs) quelque soient leur niveau de qualification mais ils ont subit ces modifications et l'ont fait sans avoir été conduit proprement au changement ! C'est bien cela qui pose problème et ralentit la transformation numérique des entreprises.
La transformation
Ce mot est à la mode en ce moment, la "transformation numérique" pour être plus précis. Cela concerne toutes les entreprises. Les opportunités que cette transformation apportent sont connues et indéniablement intéressantes pour les consommateurs comme pour les producteurs de valeurs. Elle permet de recentrer les activités autour des bénéficiaires, d'être plus éthique, solidaire, performant et j'en passe. Certains objecterons et vous diront que cette "Ubérisation" est mauvaise pour les entreprises, ou même, qu'elle est mauvaise pour les Hommes derrières, qui patissent de ce système.
Ils n'ont pas forcément tort car, dans certains cas, cette transformation est mal faite.
Par contre, ils ne pourront pas dire qu'ils n'utilisent pas avec plaisir ce nouveau mode de founir des biens et services : les circuits courts en sont les meilleurs exemples. Manger mieux, de meilleurs produits et donner la juste rétribution aux producteurs de ces produits sans avoir, au milieu, des intermédiaires sans valeurs ajoutées.
Autres exemples, les places de marchés, qui apportent aussi un meilleur service en ajoutant de la valeurs à l'expérience utilisateur et la rencontre de communautées qui s'ingoraient auparavant (qui dirait que Blablacar, Velib' ou d'autres services de ce type sont néfastes... Personnes !).
Pourtant la transformation de ces activités est complexe et nécessite des compétences nouvelles sur des personnes qui se sentent perdus ou même pire, que cela n'intéresse pas du tout !
L'hyper-spécialisation
A un moment de l'histoire, les services informatiques ont grossis. Tout simplement par nécessité, plus de technologies = plus de compétences = plus d'expertise. Et à cette époque, plus d'expertise voulait forcément dire 1 personne = 1 expertise.
Mais, la "crise" fut venue ;) et les coupes budgétaires également. La DSI étant un des plus gros centre de cout, autant dire que, pas de bol, elle passe en premier sur les réductions d'effectifs.
Quel est le rapport avec la transformation numérique dans tout cela ? Et bien pour se transformer il faut plusieurs éléments :
- Une organisation cohérente, centrée sur la satisfaction client, c'est la base,
- Des objectifs à courts, moyens et long terme,
- Des équipes métiers expertes
- Des pilotes informatiques
Pour l'organisation, c'est hors du champ de ce post ! Pour les objectifs, idem ! Les équipes métiers, je ne les connais pas encore assez pour me prononcer !
Par contre les pilotes informatiques... Qu'est-ce donc que cela ?
Et bien, ils sont les nouveaux informaticiens ! Ils ne sont pas hyper-spécialisés car connaitre toutes les technologies avec un niveau d'expertise poussé n'est pas possible et n'en connaitre qu'une seule est insuffisant ! Ils sont capable à eux seuls de piloter les infrastructures d'une société en cohérences avec les équipes métiers de façon à faire appel à des experts lorsque cela est nécessaire mais aussi d'accompagner les changements, là encore en faisant appel à des experts du domaine.
En bref, ce sont des super chefs de projets informatiques !
Ils connaissent :
- La gestion de budget,
- La résolution d'incident,
- le planning, et l'organisation des tâches,
- la déléguation des tâches,
- la création de tableau de bord,
- le ou les processus d'achats,
- les technologies d'infrastructures,
- les mécanismes générales de fonctionnement des applications métiers.
Bref, beaucoup moins de technique mais ils en connaissent suffisament pour comprendre les besoins métiers et adapter les infrastructures qu'ils doivent gérer (as a service, bien sur !).
Enfin, ils ne produisent pas de projets en tant que tel mais accompagnent les métiers dans leurs projets.
Bref, ce n'est pas complet comme analyse mais c'est un premier jet que je voulais terminer à tout prix car la transformation est de plus en plus présente dans les discours commerciaux ou managériaux et je me rends compte que personne n'a compris que la première étape consiste à s'organiser !
Bon courage à tous dans cette transformation !
A+
Tony.